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29/03/2009

Pointe du Groin

Toute cette eau, ça me donne soif, Qu'en ont fait les artistes ?
Me voilà sur Google à la recherche d'aquarelles sur les contours de la Bretagne et pardon Yann (http://yal.over-blog.com/) pour cette infidélité.
Et je tombe sur le blog "Matchbox" (http://matchbox.over-blog.net/archive-4-8-2008.html), un trait impeccable, des couleurs à tomber par terre, un farouche désir de faire, des passages à vide et comment on s'en sort, et puis plus rien.
Me reviennent les mots de Nathalie sur les blogs abandonnés (http://www.ateliergladis.fr/blog/index.php?2009/03/11/368-les-petits-blogs). Toute cette énergie à produire me paraît soudain bien fragile et bien vaine.

27/03/2009

Chez Goujat

C'est le printemps, non ce n'est pas encore le printemps mais c'est pour bientôt bref on n'y tient plus, nous voilà par les chemins, les prés et les bois. Et c'est ainsi que l'on prend connaissance des initiatives de ces merveilleux jardiniers du paysage que sont les forestiers, bûcherons et autres praticiens de la tronçonneuse qui habitent avec quel talent la bande son de nos périgrinations campagnardes.
Ce petit bois où l'on aimait venir prélever chanterelles et pieds de mouton ? Pas besoin de GPS on y est mais il n'en reste qu'un vaste chantier de boue et de résidus de bois mâchouillé comme du chewing gum, stérile et pour longtemps. Ce grand hêtre au pied duquel on venait regarder descendre les jours d'été en écoutant les trilles des alouettes, il est toujours là mais en kit, allongé le long de cette haie, pétrifié dans sa gestuelle suppliciée.
Pour les alouettes, par contre, j'ai des doutes.
 

25/03/2009

Un peu de technique

Comme tous les quatrièmes mercredis de mars, notre petite leçon d'aquarelle, aujourd'hui la gomme de réserve, souvent appelée Drawing Gum.

Tout le monde connaît cette sympathique substance aux vertus euphorisantes que l'on confond toutefois trop souvent avec le Chewing Gum. Ces deux adjuvants sont naturellement très proches de par leur apparence, leur texture et leur odeur, mais on ne sait pas assez qu'ils sont très différents au regard de leur utilisation.

Le Chewing Gum nécessite une préparation un peu fastidieuse qui décourage le débutant puisqu'il convient de le malaxer longuement entre les dents, attention toutefois mamie à ton dentier. On l'étale ensuite sur l'aquarelle fraîchement terminée avec simple couteau à beurre (2,99 € chez Ikea) ce qui permet d'obtenir des effets de matière incomparables.

Rien à voir donc avec le Drawing Gum, qui mélangé à quelques poils de moquette et fumé dans du papier Zig-Zag, permet à l'artiste de découvrir la troisième dimension. C'est ce que les aquarellistes appellent la "perspective aérienne".

Prochaine séquence, l'aquarelle avec des palmes, préparez votre matériel.  

22/03/2009

Dûrer, suite

Discuter gravement reflets dans l'eau, c'est la magie d'internet, la vraie vie ne permet pas ce genre de digressions, pourtant fondamentales.
Je fais allusion à un de mes précédents articles qui affirmait bravement que l'on ne pouvait pas dessiner les reflets dans l'eau par simple symétrie par rapport au bord de l'eau. Au passage écornant Dürer en personne qui n'est pas là pour se défendre, c'est pas bien. Et au commentaire à ce sujet d'un éminent lecteur que je remercie.
J'avoue que pour le Mont Saint Michel vu de Cancale (pas maintenant, après l'averse), ça devrait fonctionner. Par contre pour Notre Dame de Paris vu du Pont de la Tournelle, je demande à voir.
En résumé, pas de problème si l'oeil est au niveau de l'eau (avec un tuba, mais sans reflet puisqu'on ne voit plus la surface), idem si le sujet est éloigné ou sur un seul plan. En revanche si l'aquarelliste est au dessus de l'eau (ce qu'on ne peut que lui souhaiter) et si son sujet se compose de plusieurs plans successifs (là c'est lui qui voit), alors méfiance.
Un petit croquis vaut peut être mieux qu'un long discours : la tour derrière la maison est visible au dessus de l'eau mais dans le reflet elle ne dépasse guère de la maison. Non ? Ah bon.
Sujet suivant : pourquoi les ronds dans l'eau sont-ils carrés, le débat est lancé.

21/03/2009

Ile Barbe

Le ciel est bleu comme une orange, ce n'est pas un bloggeur qui l'a dit c'est un gars qui connaît le cercle chormatique comme sa poche donc c'est peut être vrai. Mon carnet de croquis dans le sac avec les outils indispensables de l'aquarelliste en goguette, démonte-pneu, colle à rustines, me voilà parti pour l'Ile Barbe pour le vérifier. Je précise que pour mener à bien cette investigation j'avais choisi un jour où le ciel était visible, c'est pas toujours le cas dans nos contrées. L'Ile Barbe, tu ne connais pas ? Ah ben t'es pas d'ici, toi. C'est là qu'on va quand on s'ennuie, non, je rigole, c'est L'endroit pour faire de la peinture, d'ailleurs tous les vrais peintre d'ici s'y sont rendus l'un après l'autre, beaux volumes, poutres apparentes, reflets dans l'eau (j'y reviendrai). Par exemple André Lebreux http://lebreux-aquarelles.chez-alice.fr/ . Il y a même des emplacements aménagés pour les monomaniaques du pinceau en poil de Martre, avec distributeurs de chapeaux de paille et tout. Conclusion de l'enquête ? La roue des couleurs a gardé son mystère, c'est une autre roue qui m'a occupé et j'ai bien fait de prendre mon matériel, j'ai crevé.

15/03/2009

Toujours dans les arbres

C'était il y a quelques années, notre professeur de dessin se mit un jour en tête de faire sentir à la bande de jeunes braillards décervelés au milieu desquels le hasard avait résolu de me placer, que le beau pouvait se trouver là où on ne l'attendait pas. Le beau... j'entends encore les longs aboiements de phoque que ce mot obscène avait déclenchés.
Il avait alors eu un long et courageux développement du reste très inspiré sur les caténaires qui transportent le courant à haute tension, décrivant la diversité de leurs formes élancées, leur géométrie titanesque lancée à la gueule de l'immensité du ciel. Le cours s'est probablement terminé comme les autres, dans un brouhaha pitoyable, et je me désole de n'avoir pas hissé le drapeau blanc pour apporter mon soutien à notre pédagogue dont le discours m'avait convaincu.
Je repense à cet épisode en reproduisant les installations électriques et autres verrues de la modernité qui balisent désormais nos paysages presque autant que les arbres dont c'est le boulot depuis belle lurette. Je leur laisse bien volontiers la place qu'ils méritent, ils apportent une touche de crédibilité aux paysages, ils ont leur esthétique intrinsèque ou dans les effets de rythme et de perspective qu'ils provoquent.

14/03/2009

L'important c'est Dürer

J'apprécie tout particulièrement les réalisations spectaculaires de Béatrice http://beatricehorellou.over-blog.com/ basées sur un dessin impeccable réhaussé de traces d'aquarelles et je lui ai dit. Pardon Béatrice, ce ne sont pas de VRAIES aquarelles, dont acte et j'attends ces dernières avec impatience. Et quand vous me renvoyez vers Dürer chez qui aquarelle et traits marqués sont associés, je comprends mieux. C'est très juste et je crois que vous avez regardé de près les travaux de ce grand artiste.
Précisément en feuilletant Dürer en particulier sur http://www.photo.rmn.fr/ je tombe sur cette oeuvre, je recherchais précisément un exemple des pièges du traitement des reflets dans l'eau, un exercice auquel les aquarellistes se prêtent plus que de raison. On en parle certainement dans l'ouvrage sur la perspective cité par Annie Trégourès (http://www.aquarelle-en-liberte.fr/blog/?p=360). Avec tout le respect dû à ce grand maître, cette maison de pêcheur au bord d'un lac ne devrait pas se refléter aussi profondément dans l'eau. On a naturellement envie de traiter cet effet par symétrie par rapport à la rive alors qu'il faut s'imaginer l'image que l'on aurait si on était situé sous le niveau de l'eau. Aquareller avec un tuba, ça doit pas être simple mais je suis sûr que je vais trouver un blogger qui l'a fait.

13/03/2009

Arbres

C'est encore l'hiver. Chez vous aussi ? Ah bon.
En attendant, on peut toujours s'exercer sur les arbres. A quelque chose malheur est bon, les squelettes décharnées des arbres en hiver présentent une panoplie de formes dont la diversité se décline à l'infini, ce qui est propice à la créativité.
Sans faire de la botanique, ce qui est un autre métier (que Claire Felloni http://aquarelle-bota-clairefelloni.over-blog.com/ exerce avec un talent stupéfiant), on remarque pour peu que l'on élève le regard au dessus des cailloux du chemin que chaque essence présente naturellement des caractéristiques bien spécifiques, une forme globale, une façon de lancer ses rameaux, de constituer de petites touffes de bridilles judicieusement disposées sans parler de la gamme des couleurs et des reflets qui diffuse des troncs jusqu'au bout des ramifications.
Naturellement les masses de feuillages permettent d'autres exercices. Mais les branches dénudées qui frissonnent sous le soleil d'hiver, c'est un grand moment de plénitude.
Sans compter qu'à la belle saison il faut trop chaud pour travailler et qu'il faut passer la tondeuse.

08/03/2009

Salon de printemps de la société lyonnaise des beaux arts

Visite du salon de printemps de la SLBA, déjà salon de printemps je ne vois pas comment on peut résister, et quand on a percuté que la SLBA n'est autre que la société lyonnaise des beaux arts c'est inutile de lutter, on se rend derechef au Palais de Bondy qui vous tend les bras par dessus le Pont de la Feuillée sous un timide soleil de printemps justement. On n'est pas obligé de savoir que cette respectable institution a été fondée en 1836, enfin c'est eux qui le disent, je n'ai pas été vérifier mais c'est sûrement vrai. A l'intérieur il y en a pour tous les goûts, c'est un peu comme dans http://www.marmiton.org/ (décidément ça me travaille). Mais c'est avec plaisir et respect que l'on retrouve nos piliers de l'aquarelle lyonnaise parmi lesquels Georges Boulé (http://societe-des-aquarellistes-lyonnais.com/pages/boule.html),Thierry Grosfilley (http://www.myspace.com/thierry_grosfilley) avec une aquarelle de la grille du parc de la tête d'or très spectaculaire et Louis Vadot (http://www.louisvadot.com/). Chapeau bas.

07/03/2009

La colline de Fourvière et la place Bellecour

Un point de ralliement pour les habitants de cette ville avec un Louis XIV qui chevauche sans étriers au dessus d'un fleuve de bronze. 

06/03/2009

En travaux










Il y a deux catégories d'aquarellistes : ceux qui maîtrisent internet et les autres. On ne peut pas dire que ce soit un scoop inoubliable.
Je prends la première catégorie. Là encore deux variétés : il y a ceux qui se préoccupent de retraduire et d'accompagner l'émotion qu'ils ont ressentie dans une situation, par exemple face à un paysage. Yann Lesacher (http://yal.over-blog.com/) est de ceux là et je ne me lasse pas de ses paysages légers et subtiles et de ses commentaires ironiques. Il y a aussi ceux qui se concentrent sur la technique comme l'extraordinaire http://www.handprint.com/HP/WCL/water.html où j'ai ai trouvé quelque chose que je cherchais depuis longtemps : un cercle chromatique détaillé avec les positions des principales couleurs du commerce. Génial, non ? Je veux dire : pour trouver la complémentaire, autrement c'est vrai que pour préparer le bœuf carotte ça n'aide pas beaucoup. On aura compris que je me sens plus proche de la première catégorie que de la seconde, même si j'explore allègrement les "techniciens" à mes heures (merci http://masmoulin.blog.lemonde.fr/).
Ce site (le mien) est en travaux en ce moment, ou plutôt c'est son auteur, phase de transition, petites et grandes remises en cause.
Le réalisme n'est pas un problème pour moi, pas une question. C'est un support, je n'imagine pas de me consacrer à une peinture qui ne s'appuie pas sur une situation dont je cherche à reproduire l'émotion. Même si je peux être naturellement intellectuellement sensible à des œuvres totalement abstraites, ce n'est pas ce que je cherche à faire. Dans ce cadre le dessin vient assez spontanément, il est plus ou moins raté, ok, reste aussi à trouver le bon cadrage, c'est important mais en gros on sait où on va. Naturellement il y a aussi le choix du sujet. Un bel endroit, ce n'est pas toujours un bon sujet, Sisley et bien d'autres l'ont bien montré et une bonne vieille cabane peut faire un chef d'œuvre inoubliable. Et puis il y a la couleur. Je regarde Sargent, Lucian Freud et d'autres comme Gilles Durand http://www.gillesdurand.fr/index.html
et je suis rempli d'admiration pour la capacité dont ces artistes font preuve pour mettre en scène des rapports de couleurs qui tout en s'éloignant d'une représentation fidèle d'une réalité photographique exacerbent les teintes et accèdent ainsi à une représentation décuplée de la réalité.
C'est là que l'aquarelle amateur s'écarte sensiblement de la cuisine familiale. Pour le bœuf carotte il y a http://www.marmiton.org/. Mais pour l'alchimie des bleus et les ocres chez Sargent c'est une autre paire de manches.